Frédéric Kain

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Rift compte de nombreuses figures ayant marqué l'histoire de Télara pour leurs exploits, leur bravoure ou leur résolution extrême. Frédéric Kain, chef de guerre mathosien combattant dans les rangs des Gardiens est sans doute l'un d'eux. Ce héros de guerre est incontestablement entré dans l'histoire autant pour ses hauts faits d'armes sur les champs de bataille que pour son intransigeance - pour l'ennemi comme pour lui même.

« Vengeance ! VENGEANCE POUR LE MOULIN DE VIVELAME ! », hurle Kaspar Massi lorsque son groupe de raid tomba sur une caravane des Gardiens.

Frédéric Kain

Les soixante guerriers triés sur le volet et lourdement armés avançaient la tête haute, Kelari et Bahmi imitant à la perfection le youyou de leurs cohortes nomades eths. Massi lui-même issu d'une lignée nomade, hurlait avec force et puissance, tandis qu'armé de son cimeterre à la lame scintillante, il mettait fin aux jours du garde d'une caravane qui tentait de donner l'alerte.
À côté de lui, un Bahmi extirpa son marteau de guerre du dos d'un Tartagon, pulvérisant les têtes tandis que sa monture bicéphale grinçait des dents de convoitise à la vue d'autant de chair à dévorer. Derrière eux, une rangée d'archers transforma d'un seul trait les chariots et les bêtes de la caravane en un amas de cactus gémissant et se tordant de douleur.

Les Renégats rassemblèrent alors les survivants du convoi en un petit cercle et, alors que Massi venait juste de prendre son souffle pour appeler à se rendre, il entendit le son d'une corne, transporté par le vent.
La sonorité était profonde et lugubre, comme si les anciens arbres de Bois-Granite eux-mêmes mugissaient leur mécontentement aux Renégats en un râle hostile, et était accompagnée par le martellement assourdissant d'une armada de bottes ferrées. Une trentaine d'hommes se tenaient au sommet de la colline qui, telle une carapace d'écailles vertes, étincelait sous l'ardeur des rayons solaires. Leur bannière indiquant le nombre « XII ». Cependant Massi n'avait d'yeux que pour l'homme qui se tenait à côté du porte-étendard.

Le commandant lança un regard furibond aux Renégats, exactement comme s'il souhaitait les pulvériser d'un seul coup d'oeil. Dans un silence quasi-irréel, il mena la charge, ses hommes marchant à ses côtés d'un seul mouvement. Il se mît alors à courir en brandissant au-dessus de sa tête une hache noire. Frederic Kain ne lança pas l'arme comme un Berseker, mais la brandit, tenant celle-ci droit devant lui, son regard menaçant semblait dire : « Voici ce que je te réserve ».

Frédéric Kain

Au moment précis qui précéda l'impact, les Gardiens émirent, tel un seul homme, un cri de rage sourd. Ils chargèrent à l'unisson et, tout en balançant et faisant virevolter leurs armes de tous côtés avec une énergie sans commune mesure, ils décimèrent en un clin d'oeil le premier rang des Renégats. Massi était ravi de voir la puissance que dégageait son armée, unie et renforcée par une fierté commune et par la supériorité du nombre. L'habileté de ses archers permit de réduire considérablement les derniers rangs des Gardiens. Se frayant un passage parmi les hommes des deux factions qui s'affrontaient, Massi parvint à rejoindre Frederic Kain, entamant une lutte à mains nues.

Massi se battait en hurlant et ses troupes firent de même. Cependant Kain n'y prêtait aucune attention. Les yeux sombres, tels deux jaspes gris, illuminaient son visage carré à la puissante mâchoire, d'un éclat froid, et l'unique signe qui trahissait sa fatigue prenait la forme d'une veine qui saillait à la racine de son épaisse chevelure cendrée. Il abattit à deux reprises des gardes proches de Massi, ne faisant apparemment aucune distinction parmi les Renégats qu'il terrassait. Cependant, l'agilité dont Kaspar Massi su faire preuve (assez surprenante au demeurant pour un unijambiste) lui sauva la vie et valut une entaille profonde sur le front du terrible Mathosien. C'est alors que Massi remarqua que les archers ne s'étaient pas joints à la mêlée. Tandis que Kain recula d'un pas pour essuyer le sang qui brouillait son regard, Massi, se soustrayant brièvement du combat, en profita pour apprécier la position de ses troupes.

La 12e garde avait maîtrisé l'ensemble de ses archers tandis que le dernier d'entre eux hurlait, un Merlin du chevalier l'ayant atteint en plein visage avec la vitesse d'une météorite. Massi se retourna et vit l'officier mathosien se réjouir au milieu de la mêlée générale, un large sourire de satisfaction illuminait son visage léonin et blessé. Massi compris alors que l'embuscade menée par les Gardiens était suffisamment avancée pour qu'ils soient pratiquement encerclés.
« Battez en retraite ! », hurla-t-il. « Élus, retenez ces Gardiens ! ». Ce ne fût que lorsqu'il se retrouva en sécurité sur la colline avec le reste de sa troupe constituée de soldats mortels, que Massi entendit exploser le cri de victoire de la 12e Garde.

« MORT ! », rugit Kain. « LA MORT EST L'UNIQUE RÉPONSE À LA PROVOCATION ! »

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« Est-ce que vous l'avez ? », demanda Frederic Kain au maître de la caravane.
Il s'assit les larmes aux yeux face au Paladin, dans l'un des chariots couverts de la caravane. « À nouveau, Commandant, je me dois de vous remercier, vous et vos hommes. Sans votre protection, nous serions tous. » «Ce fut comme un devoir pour nous. Maintenant. Est-ce que vous l'avez ? »

Frédéric Kain

Le vieil homme hocha nerveusement la tête tandis qu'il ouvrit le coffret qui trônait devant eux, sur la table. Une espèce de crissement ignoble s'échappa des profondeurs de la boîte. Kain recula précipitamment, le visage, tel un masque empreint du plus profond des désespoirs, retrouva lentement sa dure détermination. D'un mouvement soudain, il déplia son bras vers le coffret, y plongea la main et étouffa la chose jusqu'à ce que le son aigu s'éteigne.

« Commandant, dites-moi », murmura le marchant. « Pourquoi vouliez-vous tant obtenir cela ? Quelque chose de tellement mauvais, quoique cela ait pu être. Par les Élus, vous paraissez encore plus pâle que vous ne l'étiez il y a un instant ».
« Il s'agit du fardeau qui m'est réservé », répondit Kain d'une voix ferme et tranchante. « Si je ne suis pas capable de l'endurer, quelqu'un de plus faible sera assez vaillant pour le faire à ma place ».

Kain se leva et marcha jusque la tête de la caravane, là où ses hommes brisés de fatigue se tenaient, proches des prisonniers et de la catapulte.
« Monsieur », dit le capitaine Ledisko. Cette catapulte est à portée des bombardements de Poivremord. Cependant, nous ne pouvons pas mener le combat avec une seule ».
Kain regarda le capitaine. « Je n'ai pas l'intention de détruire quoi que ce soit, capitaine. Pas avec ce genre de munitions, en tous cas ».
Ledisko le regarda, perplexe. « Munitions ? Monsieur, vous ne nous avez pas permis d'apporter de pierres à projeter. », sa phrase resta en suspens tandis qu'il suivait le regard de son commandant vers les prisonniers Renégats, enchaînés par rangées, le visage sombre avec une expression glaciale. « Je vois... ».
« La mort récompense la provocation », dit Kain tandis qu'il détachait sa hache et que ses hommes s'emparait du premier prisonnier.

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